Tu peux le faire!
Je viens de publier mon premier recueil de poésie. A compte de l’éditeur. Ma joie est immense.
Et si je vous écris ceci, ce n’est pas pour me vanter ou m’étaler. C’est pour vous dire que vous pouvez le faire aussi.
Pas forcement publier votre poésie (bien sûr, cela aussi, si c’est cela qui vous tient à cœur !), mais vous pouvez transformer en réalité ce qui a été votre rêve.
Je vous mets ici l’extrait de mon nouveau livre (pas encore publié) basé sur les éléments autobiographiques (je me parle en deuxième de singulier) :
GENEVE - 1995
Ce qui te semblait être une histoire d’amour, chez toi en Bosnie, sous les obus avec ce collègue Suisse devenu ton amoureux, s’est transformé en un terrible défi de vie. Tu te retrouves soudain dans une existence tout en napperons et comme il faut, avec des codes de société connus exclusivement de ceux qui s’y sont baignés dès leur petite enfance, alors qu’une terreur t’habite, avec sa grande bouche de requin, qui dévore tes nuits, en soucis pour ta famille, ta mère, seule, livrée à elle-même, ton père un peu mieux loti car marié, mais ton frère et tes sœurs sur les petits îlots de survie au Canada, et en Suède, chacun vivant un tsunami. Allez, on se ressaisit, on ne va pas se lamenter, les gens en Bosnie vivent sous les bombes et les obus, la culpabilité te démange de toutes façons, nous autres on vit les petits calvaires banales de ne plus savoir comment vivre dans un pays qui a ses règles et lois, où l’on dépend de quelqu’un, où l’on ne sait plus parler correctement, car tout ce que l’on veut dire est dans une langue de Tarzan : « Bonjour Madame, oui il est beau l’île de la Corse, mais j’ai tordu ma cheville. »
« Oh, Mladenka (2 heures plus tard) on ne dit pas un île on dit une, et tu as fait tout faux par rapport à ta cheville ». Tu t’en veux terriblement alors que cela ne fait que quatre mois que tu prends des cours de Français et tu pleures de ne plus savoir bien t’exprimer. Dans ta langue tu chantais, les mots étaient de joyeuses cascades, et hop, je saute de l’une à l’autre, avec grâce, mais là que des rochers où tu te cognes, avec des gros bleus dans cette substance en toi qui essaie de recoller les morceaux et de savoir qui elle est, maintenant, sans le pays et la famille, comme les lego que l’on ne retrouve plus, eh bien, oui, j’en avais une collection de lego ; avec le toit, les fenêtres, les garages, les voitures, les ponts et les arbres, tout quoi. Là il ne reste que les lego qui ne matchent plus, les coins abîmés, ça s’emboîte plus, et en plus, le toit et tout le reste manquent. »
La vie est une chose sérieuse. La vie peut être terrible, mais il faut lui extraire le jus de ce qui en vaut la peine !
La vie est pleine de défis, mais il faut la prendre en main. Bien évidemment, il y aura toujours des choses que vous ne pouvez pas contrôler. On ne contrôle pas d’où on vient, qui sont nos parents et ceux qui nous entourent dans le jeune âge. Je vous l’accorde, on n’est pas tous nés avec le même départ.
Venant moi-même d’une famille fragile, du fait d’avoir dû composer avec une mère de santé psychique fragile et un père plutôt absent, vous pouvez imaginer le poids de cette enfance, et surtout et avant tout, le poids du regard de la société sur votre condition. Vous êtes considéré différent ! C’est la pire des choses qu’il puisse vous arriver lorsque vous êtes jeune !
Et pourtant, et pourtant…
Ensuite, vient la guerre…tout bascule vers la folie collective, on perd la maison, la patrie, la langue, son identité même !
Et pourtant et pourtant…
Cela ne nous empêche en rien d’utiliser tous les moyens pour aimer la vie. Pour ses bons côtés.
La raison pour laquelle j’ai choisi ce métier de coach. J’y crois. J’y ai été. Je l’ai appliqué et cela a marché et cela marche!
Parfois, les blessures de l’enfance sont grandes. Saisir alors l’aide des thérapeutes et d’autres gens formés pour vous accompagner. Et en parallèle tenir toujours compte du goût de votre vie. Est-elle celle que vous aimez ? Et si non, qu’est-ce qui manque ?
Et comment alors arriver à une amélioration, petit-à-petit. Un pas à la fois.
Mais ne RIEN LACHER !
La vie est une chose sérieuse. Et merveilleuse. S’y complaire alors que l’on est triste, morne, abattu et continuer toujours de produire les mêmes comportements, cela s’appelle donner le volant à votre automatisme, à une programmation qui tourne seule.
Si j’ai pu le faire, vous pouvez aussi.
Est-ce que cela va être facile ? NON ! Est-ce que cela est possible – OUI !
Commencez sérieusement à vous occuper de ce qui vous tient à cœur !
Je ne connais de loin pas meilleur moteur que celui qui nous branche à cette passion, cette fièvre d’aimer cette chose-là, cette activité-là, cette façon de faire-là que vous faisiez enfant ou jeune adulte.
Vous êtes toujours cette belle, vive, magnifique personne.
Vous avez simplement donné raison à une programmation obsolète, on vous a donné les mauvaises lunettes.
Et même qu’elles ne vous donnent pas satisfaction, vous les utilisez quand-même. De l’impuissance acquise : c’est la vie disent ceux qui y renoncent.
Réveillez-vous enfin. Faites un pas à la fois. Cela mettra du temps. Des années. Mais quelles années. La passion affutée. La vie vibrante réveillée. Les lunettes changées.
Et votre vie – transformée.
Ne lâchez rien, votre joie en vaut toutes les peines temporaires et surmontables, du monde.
Les obstacles peuvent être surmontés, et votre regard sur vous en sera que meilleur et plein de reconnaissance.
Pensez à votre futur vous. Serait-il content de ce que vous avez fait pour lui ?
C’est aujourd’hui que vous bâtissez votre demain !
Et pour le premier pas vers une transformation de votre vie, il n’est jamais tard ! JAMAIS ! Si vous commencez aujourd’hui à transformer votre vie, c’est toujours mieux que de juste parler, vous plaindre, vous complaire.
Si vous pensez que vous avez fait suffisamment et cela n’a quand même pas marché, eh bien, je vous dis non, vous pouvez encore en faire. Différemment. En observant une autre façon, en apprenant de vos expériences passées, mais une chose est indispensable :
De vous soutenir vous-même en premier ! Et de vous entourer de ceux qui vous soutiennent !
Je vois tous les jours les grands petits miracles se produire, pour ceux qui savent que la vie est si précieuse et que VOUS AVEZ TOUT CE QUI FAUT en vous.
Il suffit de dépoussiérer les mauvaises croyances, douteuses, qui vous cachent la lumière qui est en vous.
Je vous envoie mes très chaleureuses salutations.
Mladenka Perroton
Ps. Recueil de poésie « Errances » - par Mladenka Perroton- Brekalo, Éditions des Sables (trouvable à la librairie Rameau d’Or et bientôt chez Payot- Rive Gauche)